Plan mercredi
Une ambition éducative pour tous les enfants

La Normandie, territoire préfigurateur

Vidéo de présentation du plan mercredi : https://youtu.be/BRFjd_3ffYI

La Normandie a été choisie comme territoire préfigurateur du dispositif en raison de la multiplicité des situations qu’elle présente (avec par exemple des taux de retour à quatre jours d’école par semaine de 24% des collectivités pour l’Académie de Caen et de 40% pour l’Académie de Rouen à la rentrée 2017), de l’antériorité des démarches éducatives locales de certains territoires, de la richesse des outils et des ressources existants et de la bonne implantation locale des fédérations d’éducation populaire partenaires du Plan mercredi au niveau national.

Pendant 5 mois, 25 sites normands ont testé, sur le terrain, ce que pouvait ou devait être le Plan mercredi, dans sa dimension pédagogique. Les démarches locales ont été différentes d’un site à l’autre. Elles ont porté principalement sur :

  • la réflexion collective et partenariale autour des projets, notamment éducatifs et pédagogiques ;
  • la mise en place d’activités dans les accueils collectifs de mineurs (ACM) ;
  • l’acquisition ou le développement des compétences des équipes, à travers des dispositifs de formation ;
  • la mise en place ou la diffusion d’outils et ressources pédagogiques.

Interrogés en fin de préfiguration sur les leviers qui ont permis de faciliter la mise en place du Plan mercredi, et qui pourraient être utilisés pour sa généralisation, les acteurs de la préfiguration ont valorisé les notions suivantes :

La formation des acteurs est plébiscitée. Les directions départementales (déléguée) de la cohésion sociale (et de la protection des populations) ont mis en place, ou ont enrichi, des catalogues de formation à l’attention des équipes d’encadrement des ACM, avec des formations thématiques, qu’elles soient pratiques ou théoriques. Des formations complémentaires ont été proposées au niveau régional (mobilité active en ACM, éducation numérique…), l’acquisition ou le développement de nouvelles compétences par les équipes permet aux ACM de renouveler leur offre d’activités auprès du public.

La motivation, celle des équipes en premier lieu. Car il faut des animateurs et des directeurs motivés pour pouvoir proposer des activités de qualité, innovantes, diversifiées, et plus généralement pour évoluer dans ses pratiques.

Les DD(D)CS(PP) : les répondants ont souligné l’importance de l’accompagnement par les agents de l’État. Ils doivent être présents auprès des organisateurs d’ACM et des collectivités signataires du PEDT Plan mercredi, pour la partie technique comme sur le volet pédagogique. Les projets éducatifs et pédagogiques devront généralement être revisités pour intégrer la démarche Plan mercredi.

L’existant, qu’il ne faut pas oublier. Ce n’est pas parce qu’on entre dans une nouvelle démarche qu’il faut faire table rase du passé. L’existant constitue souvent une base solide pour un nouveau projet.

Enfin, le partenariat et les échanges, démarche issue des PEDT « 1ère génération » qui ont permis de mettre autour de la table différents partenaires qui n’avaient pas forcément l’habitude de travailler ensemble : Éducation nationale, associations, collectivités territoriales, financeurs… L’intégration du Plan mercredi dans un PEDT devrait permettre de consolider ces partenariats.

Au niveau des services de l’État, la préfiguration a permis de faire émerger des préconisations en vue de la généralisation à l’ensemble du territoire :

Au niveau pédagogique

  • Retravailler les projets éducatifs et pédagogiques, notamment pour favoriser le lien avec les projets d’écoles, et plus largement, favoriser la complémentarité entre les temps de loisirs et le temps scolaire ;
  • Accompagner les élus locaux dans le développement de leur politique éducative, notamment via la consolidation de PEDT prenant en compte l’ensemble des temps de vie des enfants, la diversité des acteurs impliqués, et la complexité des organisations territoriales. Prévoir des dispositifs adaptés de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre locale du Plan mercredi en lien avec les PEDT ;
  • Engager des réflexions sur les passerelles et continuités entre les différents temps et les différentes tranches d’âges ;
  • Lutter contre l'hétérogénéité des situations et agir pour un nivellement « par le haut » des PEDT ;
  • Mobiliser les ressources locales, proposées notamment par le réseau Canopé ;
  • Favoriser l’ouverture vers l’extérieur et l’inscription dans le territoire.

 

Les activités

  • Prendre en compte les besoins, les envies et les rythmes des enfants et intégrer les activités dans une réflexion plus large sur l’ensemble des temps de la journée et de la semaine (accueil, repas, vie collective, temps libres, relations aux familles, temps scolaire, transitions…) ;
  • Ne pas appréhender la problématique du mercredi "libéré" uniquement par le prisme de l'activité.

 

Les équipes

 

  • Développer la formation initiale et continue des acteurs de terrain avec un programme renouvelé régulièrement, et leur permettre d’avoir du temps de préparation, de ressources pédagogiques et de moyens matériels adaptés (locaux, matériel d’animation, moyens de transport…) pour proposer des activités de qualité ;
  • Maintenir ou développer des espaces, des temps, des outils, favorisant la concertation et la complémentarité entre l’ensemble des acteurs éducatifs (corps enseignant, collectivités, associations, parents,…), notamment en établissant des passerelles avec les autres acteurs éducatifs sur le territoire;
  • Favoriser la mutualisation en développant la mise en réseau des équipes.

 

Au niveau administratif

 

  • Clarifier la répartition des compétences (scolaire / périscolaire / extrascolaire / enfance / jeunesse) entre collectivités, et définir un périmètre pertinent pour la mise en œuvre du Plan mercredi autour des EPCI, afin de permettre une mutualisation des moyens et une coordination des politiques éducatives locales (pour l’élaboration de partenariats par exemple) ;
  • Garantir une accessibilité tarifaire et géographique à l’ensemble des enfants, notamment les plus défavorisés. Communiquer efficacement auprès des familles ;
  • Prendre en compte le contexte local, en investissant les instances de concertation déjà existantes (GAD, etc.) ;
  • Impliquer le niveau régional dans l’appui au niveau départemental et le suivi du dispositif.

Voir aussi